Voilà, je suis arrivée!!

J’ai trouvé le moyen d’étendre les journées. Cependant, ça ne peut pas étendre le temps avant la remise d’un gros travail. Voilà comment: je suis partie à 4h du matin pour l’aéroport. J’ai vu le soleil se lever. 6h45, mon premier avion décole. De Montréal à New-York, ensuite de New-York à Chicago, pour finalement prendre un Boing-777 qui a pris un peu moins de 16 heures pour atterrir à Hong Kong. Tout celà, dans la direction opposée de la rotation de la terre. On a suivi le soleil en quelque sorte. Je ne l’ai vu se coucher qu’à environ 20h heure locale, ce qui fait que pour vous il était 8h le matin. J’ai donc eu une journée avec 28h d’ensoleilement.

C’était un très très long périple. Mon premier transit à Laguaria (NY), c’était le bordel. Cet aéroport est juste laid et mal organisé. Après avoir rushé pour trouver à quel quai je devais prendre mon deuxième avion, j’avais tellement tellement faim. C’est fou à quel point notre volonté à se faire mettre dans les fesses est proportionnelle à notre vide gastrique. C’est comme ça que j’ai payé 10,50$ pour un sandwish mouillé à la “dinde”, avec quelque chose qui rappelle vaguement la moutarde. Comment est-ce que quelque chose peut être vaguement de la moutarde? C’est un grand mystère de la vie que j’ai refusé de résoudre.

Ensuite, transit à Chicago. ÇA c’est un vrai cool aéroport! Tout est spacieux, lumineux, logique, bien indiqué et confortable. Puis aux toilettes, je ne sais pas si c’est un produit ajouté à l’eau qui provoque ça, mais quand on flush ça sent le Sprite. Comme si les cuvettes étaient remplies de boisson gazeuses. Ça en prend pas gros à mon imagination pour divaguer un peu.

Et le vol vers Hong Kong. C’était tellement long!!! J’étais fatiguée, j’ai eu du mal à dormir, j’avais les yeux complètements secs presque tout le long. Mais le gars à côté de moi a eu l’air de trouver ça plus pénible que moi. Il a semblé avoir mal au coeur presque tout le long du voyage. Il a skipé tous les repas sauf le premier. Et il a à peine picossé dans son assiète. On a atterri dans une tempête. Pour un Boing-777, c’était de la petite bière. C’est à peine si ça a brassé. J’ai vécu des turbulences bien pires, dans une auto, à 40Km/h sur de Lorimier au printemps. Mais le gars à côté de moi a trouvé ça vraiment rough. Son estomac a décidé qu’il n’était pas encore assez vide.

À l’aéroport de Hong Kong, il y a un petit train électrique pour se déplacer d’une partie à l’autre du terminal. Et sur les pancartes, ils appellent ça un “Automated people mover”. ça m’a fait sourire, je ne sais pas pourquoi.

J’ai pris un autre train pour me rendre dans Kowloon, là où est mon hotel. La ville, de nuit, est magnifique. Puis, j’ai du rentrer dans un building où le premier étage est vraiment bordélique avec des pakis qui te suivent pour te vendre un paquet d’affaires que je ne sais pas c’est quoi. Je me sentais presque comme dans un jeu video, c’est assez particulier. Il y a de nombreux ascensseurs pour déservir différentes parties de l’immeuble, et ils sont si petits qu’il y a une file d’attente pour y monter. Et ils sont groupés en paires, celui de droite déssert les étages pairs, et l’autre pour les étages impairs.

Donc, j’ai pu me rendre à ma chambre, et c’est exactement comme Émile me l’avait décrit: le lit touche littéralement trois murs de la chambre tellement elle est petite. Il a fallu que je mette tous mes baggages sur le lit pour pouvoir fermer la porte, puisque la douche-toillette occupe presque tout le reste de l’espace. Mais je suis bien; j’ai une télé d’une trentaine de pouces au dessus de mon lit, ça sent le propre, et l’air clim. Et je m’y suis écroulée de fatigue!

Je me suis réveillée quelques heures plus tard, à 2h du matin. Je blâme le décalage horaire et ma faim.