Ce post-ci va être ben plate. Comme ma journée. Ben en fait, plate n’est pas vraiment le bon mot. Je dirais plutôt que je me serais passé de ben des trucs.

Je suis suis partie de la station de Glasgow en direction de Cambridge pour aller voir Alexandra. Jean-Luc a continué son périple vers Edinburgh et probablement qui va se débrouiller pour aller en Irlande.

J’avais une grosse journée de transport devant moi comme j’avais deux transferts à prendre. Départ à 13h et arrivée vers 19h. Malheureusement, c’est à 20h que je suis arrivée. Selon le titre de l’article, vous devinez surement ce qui s’est passé.

Sur mon premier train, on approchait de la station Berwick-upon-Tweed. Le paysage était malade puisqu’on longeait la côte d’Écosse. La mer, la pluie, les falaises, c’est comme dans les films. Il y avait même le service dans le train où on peut acheter des cochonneries.

Il y a eu ce gros son horrible. C’était évident que le train a passé sur quelque chose de gros. Ce n’était pas un son sec. Non, c’était comme si quelque chose roulait et se faisait accrocher par chaque pièce sous le train. Je ne savais pas que c’était un être humain. Personne ne s’en doutait. Mais je peux encore l’entendre dans ma tête. Le train s’est arrêté et on nous a tout de suite annoncé que le train devait être immobilisé pour une bonne période de temps en attendant les services d’urgence. Ils nous ont tout de suite dit que notre train était impliqué dans la mort de quelqu’un. À ce moment-là, le son a commencé à repasser dans ma tête. C’est horrible de l’entendre et entendre encore à nouveau. Quelqu’un est mort et est passé en dessous de nous. Et à la vitesse où va un train, ça n’aurait probablement jamais pu être évité par une action du chauffeur ou une technologie de frein quelconque.

Je ne sais pas si c’est quelque chose qui arrive si fréquemment que ça, mais je peux dire que le personnel est très bien formé et professionnel. Le chauffeur du train nous faisait des annonces vraiment souvent et très clairs pour nous informer de la suite: on attend les services d’urgence, nous devons rester immobilisés pour les laisser enquêter et inspecter le train, on a besoin de leur autorisation de repartir, combien de temps ça prend normalement, que des formulaires seraient distribués à tout le monde pour prendre en charge la suite du trajet.

Les formulaires ont beaucoup aidé les employés du train à retracer notre itinéraire pour arriver à destination. Ils nous imprimaient nos nouvelles cartes en attendant de repartir. Ils nous ont aussi offert du thé et du café gratuit. Pendant ce temps, j’ai vu passer de nombreux policiers qui faisaient le tour du train, appareil photo en main. Je n’aurait vraiment pas aimé faire leur travail.

Après deux heures horribles où je faisait tout pour ne pas imaginer l’état du corps et ne pas repenser au son que j’ai entendu, notre train est enfin parti. Bien sur, ça a causé des délais pour ben des trains. Alors ma première nouvelle correspondance était 20 minutes en retard. Juste assez pour que je rate ma dernière. Heureusement, ce train passe aux demies-heures. Je suis donc arrivée tard, épuisée, et les émotions confuses.